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Le Baroudeur est souvent sur les routes bien qu'avec l'age il se soit calmé, ses aventures ont commencé il y a de nombreuses années. A 18 ans il part en stop au Maroc et échappe à des voleurs dans la Médina de Tanger, à 26 ans il se décide pour le Congo et atterrit dans les bidonvilles de Brazzaville, il en revient avec un paludisme auquel il réchappe de justesse, à 32 ans il découvre l'île de La Réunion et l'île Maurice, à 37 ans c'est l'Egypte (un voyagé déniché sur Internet deux jours avant), à 39 ans c'est Mayotte et toujours avide de rencontres, il passe quelques temps avec des comoriens à Combani, l'année d'après il sert de chauffeur pour une famille qu'il emmène à Oujda au Maroc, à 41 ans à bord de sa vieille Golf II, il parcours l'Europe et la même année il repars au Maroc via Nador (il restait une place dans une voiture) et visite en bus le rif marocain, à 43 ans, en 2005, il part s'installer sur l'île de la Réunion, il y vit toujours.
Pont de knudshoved.
De Paris à Budapest, une escapade de plus de 5000 kilomètres !
Partir du jour au lendemain faire le tour de l'Europe seul avec une vieille Golf II Memphis diesel de plus de 300 000 km, c'est bien une idée du baroudeur.
C'était en Juin 2004, sans doute un jour pas fait comme les autres, voilà le circuit, les Pays Bas, l'Allemagne, le Danemark, retour en Allemagne par ferry, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et retour en France par l'Autriche et l'Allemagne, le tout en une vingtaine de jours et 5000 kilomètres environ.
Le baroudeur serait bien partit avec quelqu'un mais chaque fois qu'il parlait du périple qu'il voulait réaliser, on le regardait avec des yeux incrédules. Finalement la Golf roulait mieux en revenant qu'en partant, un deuxième rodage en quelque sorte !
Le séjour s'est déroulé correctement, seulement une vitre brisée et quelques objets dérobés mais le baroudeur est aussi un fin limier et avec l'aide du propriétaire d'un camping il a pu retrouver les voleurs, les jeunes canailles ont rendu les objets et le baroudeur a finalement déniché dans une casse une vitre pour sa voiture.
Le réseau routier européen est impressionnant, on peut rejoindre Budapest à partir de Paris en n'utilisant pratiquement que des autoroutes (on doit même pouvoir aller jusqu'en Turquie). En Allemagne certaines portions d'autoroutes peuvent être sans vitesses limites et le trafic est régulé par des panneaux lumineux indicateurs de vitesse, les limitations de vitesse sont fixées ou ajustées afin d'offrir une bonne régulation du trafic, ce système limite considérablement les formations de bouchons.
Carnet de voyage : Tour de passe passe à Maurice
"En 1994 lors de mon passage sur l'île Maurice, nous partons avec quelques touristes de l'hôtel sur des îlets situés dans la baie de Mahebourg prés de l'épave du Sirius. Notre guide, une personnalité locale nous emmène en barque à moteur, arrivés sur place après un délicieux repas concocté par ses soins, il nous propose un tour de magie. Il nous donne trois coquillages et nous demande de les placer les uns à coté des autres et d'en toucher un pendant qu'il se retourne... A chaque fois il découvrait celui que nous avions frôlé, je suis resté seul avec lui pensant qu'on lui faisait des signes, j'ai changé d'endroit et à chaque fois il trouvait quel coquillage j'avais touché, il a même deviné qu'à un moment j'en avais touché plusieurs. Je n'arrive pas à m'expliquer quel stratagème il a pu utiliser, cela s'est passé sur un îlet sauvage, un petit bout de terre, pas de miroir, pas de trucages possibles. Il ne m'a bien sur pas dévoilé son secret et encore aujourd'hui, bien des années après je m'interroge encore sur ce phénomène".
Carnet de voyage : Dans les bidonvilles de Brazzaville (Congo 1988)
"Au Congo pour une vingtaine de jours chez un ami qui habite sur le plateau des quinze ans, je lui demande dés le début de mon séjour de me faire découvrir la vraie vie locale.
Il décide de me montrer les bidonvilles de Brazzaville, nous prenons un taxi qui ne souhaite pas poursuivre le trajet car la nuit tombe, nous descendons du véhicule et nous nous mettons à marcher...
Soudain j'entends crier "moundélé ! moundélé !" le cri se répète dans le bidonville qui semble s'étaler sur des kilomètres et comme un écho il s'amplifie.
Je distingue des enfants cachés derrière les cases, ils n'ont pas l'air de rire et à ma vue ils se mettent à détaler apeurés.
Je demande à mon ami ce que veut dire "Moundélé".
Il me réponds : "tout le bidonville sait que tu es là, le "Mundélé", c'est toi le "blanc".
Comment ça ? J'avais du mal à comprendre.
"Les blancs ne viennent jamais par ici mais avec moi tu ne crains rien".
Et les enfants, pourquoi s'enfuient t'ils ?
"Ils n'ont jamais vu de "blancs" ils ont peur, quand ils ne sont pas sages, les parents leurs disent que le blanc va venir les chercher !"
La soirée se passa bien, rythmée pas des sons de kwassa kwassa et de soukouss et des souvenirs bien rangés dans la mémoire".